mercredi 22 décembre 2010

La consanguinité de nos jours



La consanguinité a été présente dans le passé mais elle l’est encore aujourd’hui. En effet, les unions consanguines sont encore d’actualité dans de nombreux pays pour plusieurs raisons. Nous pouvons le voir à travers différents exemples tels que Tristan da Cunha et le Maroc car ils font souvent l’objet d’études.


                                       Trsitan da cunha
 


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Tout d’abord, Tristan da Cunha est une île qui se situe dans l’océan Atlantique sud dans l’archipel qui porte le même nom. Cet archipel comporte quatre autres îles : Nightingale (le rossignol), Inaccessible, Middle, et Stoltenhoff. Elle a une superficie de 98km2 et est entouré par de falaises de 300 à 600 mètres de hauteur. Elle est l’unique île habitée et ne compte que 260 habitants, tous de nationalité britannique. On ne peut compter que huit noms de famille. Le seul village se nomme Edimbourg. L’île se définit comme l’endroit habité le plus isolé de la planète selon le livre Guinness des records.



L’île a été découverte par les portugais en 1506 et a été baptisé selon le nom de celui qui l’a découverte : Tristan da Cunha. Les Anglais ont, par la suite, annexé l’île en 1816. Une petite garnison avait alors été établie puis lorsqu’ils sont rentrés, en 1817, un des soldats décida de rester avec sa famille : William Glass. Tout au long des années qui suivirent plusieurs autres familles arrivèrent pour s’installer sur Tristan da Cunha. CE qui augmenta le nombre de patronymes à huit : Green (Néerlandais), Swain (anglais), Hagan (américain), Rogers (américain), Repetto,  Lavarello (italien) et récemment Patterson.
En 1961, une éruption volcanique provoqua l'exil de la population entière vers la Grande-Bretagne à laquelle ils sont rattachés. En 1963, alors qu’ils avaient le mal du pays et ne s’adaptaient pas bien aux villes anglaises, la moitié de réfugiés retournèrent sur leur île.


Aujourd'hui, il faut six jours de navigation pour rallier Tristan da Cunha à la ville la plus proche du Cap en Afrique du Sud. Il n’y a pas d’aéroport, pas d’hôtel, peu de voitures, peu de routes, pas de rond-point, pas de feux rouges, peu d’insécurité, un policier, et des fonctionnaires locaux. Ils sont auto-dépendants car ils n’ont la visite que de deux ou trois bateaux par an.

Ainsi, il y a un petit nombre d’habitant vivant sur l’île ainsi qu’un isolement quasi-total du reste du monde. Ces deux facteurs entraînent alors l’apparition d’unions consanguines au sein de l’île.





Etudions maintenant l’exemple du Maroc.


Ainsi, les femmes ayant grandit dans un milieu rural présentent une probabilité de mariage consanguin plus forte. En effet, 60% des citadines ayant contracté une union consanguine déclarent avoir passé leur enfance à la campagne. Cela peut s’expliquer par le fait que les familles sont isolées dans les campagnes et les membres dépendent les uns des autres. La famille est alors une valeur importante pour tout le monde car ils sont très soudés. Les femmes ne connaissent personne d’autre et ne voient pas les autres possibilités qui s’offrent à elles. Elles cèdent ainsi à la pression familiale et ne cherchent pas l’indépendance comme les femmes venant des milieux urbain.

De plus, l’âge du premier mariage est aussi un discriminant. Toujours selon cette étude, les femmes qui se marient à un âge jeune, c'est-à-dire avant d’atteindre les vingt ans, multiplient par 5,25 leurs chances de se marier à un parent par rapport à celles qui se marient plus tardivement. En effet, à cet âge, les femmes dépendent encore de leur famille financièrement. Leur jeunesse les rend aussi plus influençable ce qui les pousse à accepter leur mariage avec un parent proche.

Enfin, l’instruction est aussi un discriminant important dans le choix du mariage. Une femme sans instruction a au moins seize fois plus de risques de contracter une union consanguine. Cela s’explique par le fait qu’une femme sans instruction ne connaît que ce que sa famille lui a dit et n’a pas de point de vue critique sur ces dires. Elle n’a pas le recule que l’éducation lui aurait donné. De plus, elles risquent de ne pas trouver de travail car elles sont sans instruction. Cela leur enlève toute possibilité de dépendance financière. Ainsi non seulement elles ne connaissent pas les autres choix qui peuvent s’offrir à elle mais en plus elles n’ont pas la possibilité de se détacher de leur famille. Elles doivent alors accepter le choix de leur conjoint par leurs parents.


Ces mariages résultent en générales de raisons familiales, économiques et parfois   migratoires.
Dans les raisons familiales nous avons déjà pu observer l’importance de l’approbation des parents quand au choix du conjoint. Ils permettent aussi d’avoir une meilleure entente car ils possèdent la même culture et les mêmes croyances. 
Il existe aussi des raisons économiques. Cela permet la transmission des biens et parfois le remboursement de dettes. Dans certaines sociétés cela apporte aussi à la famille une dot. 
Pour certains mariages, cela permet d’obtenir des titres de séjour dans des pays. C’est la raison migratoire.

Ainsi, de nos jours les mariages arrangés sont toujours fréquents. Ce la permet de faciliter la transmission d'un patrimoine ou de le rendre plus important. Grâce au mariage arrangé les parents utilisent l'union de leurs enfants pour atteindre leurs propres objectifs économiques ou sociaux. Cependant, il faut préciser que c’est une tradition culturelle et que les époux donnent le consentement. Ces formes d’unions sont toujours présentes en Tunisie, en Afrique et en Inde. Elles le sont aussi chez les musulmans. Voici quelques chiffres concernant les mariages arrangés selon l’Atlas de la sexualité dans le monde. On peut voir qu’en Chine 80% des mariages sont arrangés. 60% sont organisé par une marieuse et 20% sont organisé par les parents du couple en question. En Inde, le pourcentage de mariage arrangé monte à 95%. Dans certains pays on peut parler de mariage forcé. Il à être marié à une personne connue ou inconnue contre son gré. Ils ont lieu dans de nombreux pays : Irak, Yémen, Maroc, Egypte, Albanie, Ethiopie, Inde. Même aux Etats-Unis, dans certains états, les mariages sont autorisés qu’avec le consentement des parents et à partir de 12 ans pour les filles et 14 ans pour les garçons.

Après des recherches sur internet, nous avons trouvé le témoignage d’un homme ayant une relation avec sa sœur.
« J'ai 26 ans, et depuis deux ans, je vis en couple avec ma sœur âgée de 28 ans. L'histoire a commencé quand elle s'est séparée de son copain après des histoires impossibles. Je l'ai logée car elle n'avait de logement. J'ai eu avec elle une relation normale de frère-sœur, un peu de complicité, un peu de jalousie, un peu d'amour.
Les premiers jours de son installation se sont passés normalement, puis elle s'est mise à "prendre un peu plus de liberté", elle se promenait devant moi, en vêtements légers, et sans soutien-gorge. Je crois que nous avons glissé ensembles vers une espèce d'intimité surprenante, jour après jour, nous revenons du boulot, elle me demandait si j'ai passé une bonne journée, je faisais de même.
Sa présence m'est devenue familière après quelques semaines seulement. Un jour, nous regardions la télé, elle s'allongeait en posant sa tête sur ma cuisse. Elle s'est mise à plaisanter sur l'érection que j'ai eue puis me demanda si j'avais envie de faire l'amour. J'ai dit non, elle répond qu'elle plaisantait, mais j'avais compris qu'elle avait déjà tourné cette idée dans sa tête.
Cette nuit, je l'ai embrassée avant d'aller se coucher, elle a collé ses lèvres sur les miennes, et nous avons fait l'amour comme des amants. Ce qui est étrange, c'est cette première fois que je la voyais nue devant moi, elle me ressemblait tellement, ses mains, ses pieds, son nez. Le lendemain, nous nous sommes évités, mais le soir, elle me dit qu'elle ne regrette rien. Nous avons recommencé, et depuis, nous passons les nuits dans le même lit. Je lui ai proposé d'habiter avec moi, de ne pas chercher un appartement, elle a accepté. Nous vivons isolés, personne n'est au courant de notre liaison, quant à notre vie intime, elle est intense, et épanouie.
Récemment, elle s'est mise dans la tête de vouloir faire un enfant, elle voulait arrêter la pilule.
Que dois-je faire ? La loi ne peut nous séparer, notre intimité est bien cachée, mais l'enfant ? Je ne sais pas quoi lui dire ? Pourquoi l'inceste est-il interdit ? Où est le mal d'aimer sa sœur entre deux adultes consentants ? Y-a-t-il des pays qui n'interdisent pas cet amour ?
Homme de 26 ans, France »

Ainsi, cette relation a été voulue par les deux personnes. Il faut bien souligner que c’est une relation entre deux adultes consentant. Elles ont décidées elles même de créer une relation, avec quelques appréhensions au début. Ils sont maintenant obligés de se cacher des autres. L’envie de vivre leur amour au grand jour et d’avoir un enfant se ressent mais ils sont entravés par les lois qui existent désormais, de même que les idées que se font les gens de la consanguinité.

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